jeudi 26 mai 2011

ENERSA WAKA WAKA: JOUR 6

Il n’est même pas encore 6h00 je suis déjà réveillé. Il fait encore noir, J’en profite pour écrire quelques lignes pendant que Frantz dort encore. Vers 8h00 je le réveille, on n’a plus de savon, il sort en acheter. On sort pour aller déjeuner, il y a un petit commerce juste en face avec des logos de « Tigo » un operateur de téléphonie mobile. On me demande si je veux du café sénégalais ou du Nescafe!  Misye gen lè konprann se Chicago nou ye la… ! Le café qu’on nous sert a un autre goût, je demande au type qu’est ce qu’il a rajouté dedans, il sourit et me dit qu’il ne connait pas le non en français. Par chance, dans le fond de ma tasse il y a un clou de girofle ! C’est donc ça le goût bizarre.
On retourne à l’UGPM, Serigne et Mohamed sont déjà là. On va terminer le panneau qu’on avait commencé hier. Entre temps je demande à Khadim de régler le problème du fer. Ils ont rendez-vous avec un type qui répare des radios, il dit qu’on peut trouver ça à Mekhe.
Lors de la connexion finale, on remarque qu’une des rangées est mal positionnée ! Kèt. Il faudra donc perdre une cellule pou pouvoir faire la connexion convenablement. On va ensuite au soleil pour tester le panneau, 3.1 A, il est à peine 9h00 du matin. Ensuite, aidé de Serigne, je mets le cadre dans le panneau, vu le changement au niveau des angles, il y a des ajustements à faire pour que la vitre tombe exactement dans le cadre. Le panneau est quasiment fini, il ne reste que la boite de jonction, Assane est content de voir le résultat du travail.
Khadim revient avec des fers à souder et de l’étain. C’est mieux que ce qu’on a acheté avant-hier. On va pouvoir aller un peu plus vite. Frantz se met à souder avec et Khadim et Mohamed, et je commence à préparer un autre cadre avec Seringne. On prend soin de ne pas commettre les mêmes erreurs afin d’éviter les ajustements de dernières minutes.
Assane vient me dire qu’Emmanuel Beau est en ligne sur skype, c’est le responsable de la Sidi. Il me demande de mes nouvelles. Ici ça va, je ne suis pas un « toubab » comme lui, c'est-à-dire étranger. Je lui dis qu’on est en retard sur le programme, mais je vais m’assurer que les techniciens de Kayer maîtrisent la production de panneau. Je demande à Assane de vérifier avec la Royal Air Maroc que nous pourrons bien amener les panneaux avec nous à Paris. Pas question de les mettre dans la soute à bagages.  J’en profite pour me connecter sur internet pour envoyer quelques emails et des photos. J’ai dû me connecter à l’aide d’un câble, le « wireless » ne fonctionne pas avec mon ordinateur aujourd’hui, pourtant hier ca marchait ! Ceux qui voulaient avoir de mes nouvelles savent maintenant ce qu’est le Sénégal.
Ma cousine, Géraldine m’a envoyé un email pour me dit qu’elle viendra nous rejoindre à Paris pour la semaine.  Jukann n’aura toujours pas son DVD, je les avais déjà avertis.  La connexion internet est assez lente mais j’envoie quand même quelques photos pour le blog. Je retourne travailler à l’atelier, je fais un autre gabarit. Les types de Kayer progressent et je vois les aptitudes de chacun et je vais leur assigner des tâches spécifiques.  Frantz continue avec eux pendant que je vais travailler avec Assane. Demain on doit aller visiter une installation solaire dans un village.
Il est 21h00 quand Assane nous quitte pour rentrer chez lui. Frantz et moi sortons pour aller manger, on passe voir nos amis au cyber café. Fallou n’est pas là. J’ai quelques photos à envoyer, je ferai ça après le repas. La rue est toujours aussi animée. Pas de musique par contre, en Haïti avec autant d’électricité, on aurait entendu de la musique ! On retourne dans le 1er restaurant où on avait mangé. On est encore les seuls clients, on commande la même chose.  Les filles du restaurant sont devant une télé comme en Haïti, et suivent une « tele novela », la grande différence c’est que c’est un feuilleton sénégalais. Ils prennent le temps de produire ici.  En Haïti, la loi sur l’audiovisuel exige un quota minimum pour les productions haïtiennes, mais avec les dirigeant dyol bokyè que nous avons, les télés ne font que de la promotion de la culture américaine. Frantz qui sent qu’il veut attraper une grippe n’a rien bu, il ne veut pas boire de boisson glacée, par contre la facture a augmentée de 250 F. En sortant on se fait accoster par un gamin qui nous demande de l’argent. Mendiant #2. Je retourne envoyer les photos au cyber café. Le blog est « online » ! On prend congé de notre ami Abdallah et on rentre à la base.

1 commentaire:

  1. C'est curieux, j'imaginais autrement le Sénégal, pas de musique entendue dans la rue, le soir. En boîte, des danseurs bofs. C'est pas fort ambiancé! Mais tu es peut-être arrivé la mauvaise semaine

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