mercredi 25 mai 2011

ENERSA WAKA-WAKA: JOUR 3

On s’est réveillé à 10h00. Toc, toc, toc c’est Assane. Je lui expose les faits, il nous faut absolument la valise de Frantz. Je lui donne les numéros de l’aéroport, il appelle, ça sonne sans réponse. Le service bagage est peut-être fermé, c’est dimanche. Je lui ai dit d’appeler quelqu’un à Dakar et de lui dire d’aller regarder à l’aéroport, mais son contact ne travaille pas aujourd’hui ! Sans la valise de Frantz pas de panneaux solaires ! De plus, on doit aller à Dakar ou à Thies car je doute fort qu’on puisse trouver les équipements dont nous avons besoin à Mekhe.
Le congrès s’achève aujourd’hui. Assane nous dit qu’on va changer de chambre pour être plus à l’aise. Notre nouvelle chambre a deux lits, une table, deux chaises et sa propre toilette, avec un bol de toilette. Frantz est super content, il n’appréciait pas trop le principe de la main gauche ! Par chance, j’avais amené ma « bat-toilette », ma trousse de toilette qui contient un rouleau de papier hygiénique.
Assane me donne accès à internet dans les bureaux de Kayer. Je lui dis qu’il faut qu’on aille à Gorée. En tant qu’Haïtien qui se respecte, si je dois visiter une chose au Sénégal, c’est bien Gorée, le reste viendra après.  J’en profite pour écrire un peu. On va encore perdre la journée ! Assane ne vit pas à Mekhe, mais à 5 km. Il me dit qu’il rentre chez lui et qu’on va se voir demain.
Frantz fini par trouver un chargeur pour la batterie de son téléphone, on met la carte SIM que j’ai achetée. Ca marche ! J’appelle Ibrahim à Dakar,  il me dit qu’il a ouvert une boite en ingénierie de l’eau avec quelques copains. Il a un contrat actuellement en Hollande mais il compte s’installer définitivement à Dakar en octobre. J’espère qu’on aura le temps de se voir, car il part pour les États-Unis samedi. Nous, on quitte dimanche.
Entre temps, Frantz a eu le temps de parler un peu plus avec Assane, il lui a expliqué ce qu’on faisait. Assane est vraiment content qu’on soit là.
Vers 6h00, on sort du centre, la température a baissée pire qu’hier soir. On va voir Abdallah et Fadou dans le cyber café. On discute un peu, on parle de nos pays respectifs. Ils me demandent comment est la vie là-bas. Fadou doit rentrer chez lui pour aller prier, Abdallah va fermer pour faire de même. Il nous propose de venir partager le repas avec lui et sa famille. La Teranga.  OK, appelle nous après la prière.
On arrive chez Abdallah, tout le monde est à table, ou plutôt à terre. Il nous présente à son père, il vit avec la famille élargie, frères, sœurs, tante, cousin, neveu etc, il y a aussi des jeunes des campagnes avoisinantes qui sont venus à l’école à Mekhe qui habitent chez lui aussi.
Il nous met un plat par terre, mais il nous tend des cuillères, ça ne sera pas avec les doigts. Du poisson séché avec du riz. Ensuite on va s’asseoir dans sa chambre, il regarde des vidéos de musiques américaines sur son ordinateur portable. Il n’est même pas conscient des dommages irréparables que ce processus d’acculturation va provoquer chez lui et au (Sénégal bien sur). D’ailleurs il a le style pantalon anba mounda !
En deux jours, j’ai fait plusieurs remarques. La mendicité est quasi inexistante à Mekhe. Un seul mendiant m’a accosté. Les « vieux » s’expriment mieux en français, plusieurs jeunes ne parlent pas français du tout. Il y a trois types de vêtements à Mekhe : islamique, africain et occidentale. La pratique du pèpè existe surement, je vois des jeunes avec des T-shirt des clubs de foot Juventus de Turin et Milan AC, je doute fort qu’ils aient pu les commander sur internet. Les filles adorent les vetements moulants, pour laisser ressortir leurs courbes. Elles n’ont pas de ventre pour la plupart.  La plus part ont des grosses fesses, les maigrichonnes sont moins nombreuses.
Les bus, sont moins bondés et le système de transport semble mieux organisé. Je vois 2 types de bus, des bus présentables avec un siège par passager et des bus délabrés qui on des bancs et qui ressemblent plus à des « rache pwèl ». Pas de « riyèl ». Le coût de la vie est moins élevé. Un ticket de bus Mekhe-Dakar coute 700 F, moins de 2$ US pour 2h00 de route, (environ 70 gourdes), 1.5 litre d’eau traitée en bouteille pour 400 F moins de 1$US (moins de 40 gourdes). Après chaque repas, il reste plein de nourriture dans le plat ! Je ne vois pas de trace de famine ici.
Je suis entrain d’écrire, le résumé de la journée, Frantz est déjà couché, mon ventre commence à bouillonner…

3 commentaires:

  1. Mais JeanRo, si ça continue comme ça, tu n'auras le temps de rien faire pour ENERSA! Dans ce cas, vas à Gorée, à Ngor, au Lac Rose, sur la Petite Côte et pousse jusqu'à Saint Louis! Il y a plein de choses à faire!

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  2. C'est vrai que le démarrage des "affaires" est un peu lent à Meckhe...
    Mais tu n'as pas perdu ton temps : tu as bien regardé les filles !!!

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